OINGT

 

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Oingt fut un castrum romain bâti en vue de Lyon sur la voie romaine d’Anse à Feurs, alors nommé Yconium. Les Romains y introduisirent rapidement la culture de la vigne, culture encore prédominante de nos jours (Beaujolais).

La première mention de la seigneurie d'Oingt figure dans le cartulaire de l'abbaye lyonnaise de Savigny : dans un acte de 1093 y est mentionné Umfred d’Oingt dont les descendants exercèrent la seigneurie sur le village jusqu’en 1382.

Au XIIIe siècle, Guichard III seigneur d'Oingt fit construire un château à motte. On doit également à cette famille seigneuriale plusieurs constructions aux alentours (en particulier le château de Châtillon d'Azergues) ; la seigneurie d'Oingt s'étendait, en effet, bien au-delà du village actuel Note 1. On peut encore admirer dans le village d'Oingt de nombreux vestiges du XIIIe siècle du château Neuf, comme la porte du Nizy, le donjon d’où l’on domine toute la région de la vallée d’Azergues, l’ancien logis seigneurial.

L'actuelle église est l'ancienne chapelle castrale ; elle est remarquable par ses statues en bois doré, et par le chœur gothique où les voûtes sont supportées par huit culots sculptés, que l'on a proposé d'identifier avec la famille du seigneur Guichard IV d'Oingt (dont l'une des filles, Marguerite d'Oingt, est une des premières écrivains en franco-provençal).

Faute de descendants mâles, la seigneurie d'Oingt passa à la famille de Fougères, puis en 1525 à la famille de Châteauneuf, originaire du Vivarais, qui prit le nom de Châteauneuf de Rochebonne.

Le bourg d’Oingt fut totalement détruit en 1562 par le baron des Adrets, il s’ensuivit une épidémie de peste qui décima une grande partie de la population du village.

Le dernier seigneur de la lignée des Châteauneuf de Rochebonne fut Charles-François de Chateauneuf de Rochebonne, archevêque de Lyon de 1731 à 1740. Après lui, la seigneurie fut vendue.

Le , la foudre s'abattit sur le clocher, que le curé avait fait construire en 1745, tuant six personnes et en terrassant deux-cents, dont quarante furent blessées. La tradition rapporte que seul le curé fut épargné.